Situation dramatique des sans-papiers en grève de la faim !

Situation dramatique des sans-papiers à l’église du Béguinage : le cdH appelle le gouvernement à redéfinir une politique claire et humaine
Jeudi dernier en séance plénière de la Chambre, la députée fédérale Vanessa Matz a interpellé le Premier ministre sur la situation dramatique des sans-papiers. Si le Premier ministre a déclaré vouloir travailler de manière structurelle et transparente, le gouvernement ne semble pas prêt à mettre en place un système clair avec des critères objectifs et précis, comme le demande le cdH.
Pour le cdH, ce manque de volontarisme est indigne alors même que l’Etat met parfois des années avant de prononcer un refus de séjour. Pendant ce temps, ces personnes se sont intégrées avec leurs enfants, sont actifs en Belgique et, de surcroît, leurs compétences pourraient être utiles pour contribuer à la relance.
Plus tôt dans la journée, à l’invitation des députées Vanessa Matz et Véronique Lefrancq, le président du cdH Maxime Prévot s’était rendu à l’église du Béguinage pour se rendre compte de visu de la situation dramatique dans laquelle ces personnes sans-papiers se trouvent sur le plan humain et sanitaire.
Le cdH ne demande pas qu’un titre de séjour soit octroyé à tout qui en fait la demande, ni sous la pression d’actions ou de chantage. L’État de droit doit être respecté.
Mais pour que cet État de droit inspire le respect, il faut aussi qu’il œuvre à éviter les situations de désespoir générées par certaines absurdités du système.
Pour le parti humaniste, c’est un non-sens de refuser de régulariser des personnes qui sont en Belgique depuis 20 ans parfois, dont les enfants sont scolarisés depuis toujours dans nos écoles et dont les parents travaillent. Refuser leur régularisation revient à les condamner à la précarité et à les jeter en pâture aux marchands de sommeil et à des employeurs peu scrupuleux.
Le CDH demande au gouvernement d’agir avec justesse : ne pas régulariser tout le monde, analyser la situation des personnes au cas par cas en regard de critères clairs et transparents appliqués par une commission indépendante. La Belgique ne peut devenir une passoire, mais elle ne peut pas non plus rester passive !